Mois : janvier 2025

  • People sur la Rize – Marie-Claire Petit et Jeanne Morel

    Sans services sociaux, souvent sans travail ou surexploitée, la population manque de tout et subit la violence de conditions sanitaires déplorables.

    Au sortir de la guerre, la misère fait rage à Vaulx-en-Velin. Une part importante de la population habite dans les bidonvilles du Pont des planches.

    Dans ce chaos d’après guerre, deux femmes vont braver la fatalité de la misère et porter l’espoir concret de jours heureux.

    Jeanne Morel, sage femme, née en 1921, d’une famille communiste, Résistante sous l’occupation et Marie-Claire Petit, médecin, qui parcourt sur sa pétrolette Vaulx jusqu’à Décines, afin de soigner les malades les plus miséreux.

    Ensemble, elles commencent à s’occuper des femmes enceintes et les aident à accoucher, la plupart du temps, dans des conditions sanitaires déplorables.

    En 1949, Jeanne et Marie-Claire ouvrent trois lits de maternité dans un petit local, situé au dessus du Petit Casino, place Boissier. Quelques temps plus tard, la maternité déménage et s’installe rue Louis Duclos, dans le bâtiment de Saint Bruno, où les deux camarades vont ouvrir 25 lits.

    Rattachée en 1979 à l’hôpital Saint Joseph de Lyon, la maternité accueillera jusqu’à 500 naissances par an.

    Elle fermera ses portes en 1989, année où Jeanne et Marie-Claire seront proclamées citoyennes d’honneur de la ville, par le maire communiste et honorées d’une rue portant leurs noms respectifs.

  • T6/T9 : Le chaos des travaux

    Depuis de longs mois à Vaulx, il est difficile d’ignorer que les travaux du tramway T9 sont en cours. Et non sans impacter nos vies au quotidien…

    Sans être prévenus au préalable, ce sont riverains et entreprises qui ont constaté la coupure de leurs connexions internet durant quelques jours, alors que d’autres n’ont pas pu se chauffer, faute du gaz qui avait été coupé.

    Sur le tracé de la ligne, la circulation et le stationnement sont devenus chaotiques. En conséquence, les commerces du centre-ville voient leur chiffre d’affaire diminuer alors même que leur situation est fragile. Des indemnités de compensation ont été promises, à voir dans les faits…

    Si le développement des transports en commun peut mettre tout le monde d’accord, il doit se faire dans le respect des habitants, de leurs vies et de leurs besoins. Quid de la consultation sur le tracé du tramway ? Que sera t-il entrepris pour empêcher l’augmentation des loyers causée par l’arrivée du tram ?

    L’écologie de Bruno Bernard et d’Hélène Geoffroy pour l’instant se résume ainsi : au pire l’écologie contre les catégories populaires, au mieux l’écologie sans elles.

  • Souffrances au travail, le visage de l’exploitation

    On rencontre tous au cours de nos vies, des douleurs et souffrances liées au travail. Mal de dos, tendinites aux épaules, canal carpien, acouphènes, etc. L’ensemble de ces souffrances porte un nom : les Troubles musculo-squelettiques liés au travail (TMST).

    Souvent le fruit de gestes répétitifs, les TMST peuvent aussi provenir de charges lourdes, de mouvements inadaptés, d’expositions aux vibrations, produits toxiques, ou environnements de travail difficiles.

    En France, ce sont près de 60 % des femmes et plus de 50 % hommes qui déclarent souffrir de TMST du dos ou du membre supérieur.

    L’impact des TMST est colossal , puisqu’ils représentent, devant les accidents au travail, la première cause de morbidité des salariés.

    Evidemment, les secteurs les plus touchés, comme pour les accidents travail, sont l’industrie manufacturière et le BTP pour les hommes et la santé et l’action sociale pour les femmes.

    On dénombre pour l’année 2024, 157 morts au travail (13 décès par mois).

    Si les accidents ou les douleurs amènent souvent les salariés concernés à culpabiliser sur leurs pratiques, il est important de préciser que la responsabilité incombe en premier lieu à l’employeur, qui doit mettre à disposition les outils et moyens nécessaires pour éviter les charges, réduire les vibrations et gestes répétitifs, mais aussi offrir un cadre de travail sécurisé. Or, si grâce aux luttes syndicales, la loi a évolué en faveur de la sécurité des travailleurs, l’éclatement des entreprises en petites structures (PME, TPE) ne permet pas toujours un suivi syndical, ni celui de l’AST (Action Santé Travail).

    Ainsi, beaucoup de postes à risque dans les métiers pénibles sont soumis aux cadences, aux rendements, à la productivité, qui contraignent souvent le travailleur à ne pas utiliser les outils existants pour lui éviter de la peine.

    C’est donc les contraintes matérielles, imposées par l’employeur qui sont la source des trop nombreux accidents et TMST que subissent les travailleur.ses en France et dans le monde.

    Il faut rajouter la responsabilité du gouvernement Macron, allié à la droite et au RN, dans la suppression des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) en 2019, qui permettaient d’établir un rapport de force salariés/patrons dans les questions de souffrances au travail. Cette suppression a favorisé les CSE (Comité sécurité entreprises) ce qui profite au patronat.

    Néanmoins, malgré les reculs importants des droits des salariés sur leur sécurité, de nombreuses luttes victorieuses sont menées par les syndicats de classe et de combat.

    Des chemins d’amélioration existent :

    par exemple, pour la CGT, 3 à 5 heures de réunion par trimestre sont nécessaires pour les travailleurs, sans leur hiérarchie, pour parler de leur travail, avec leurs représentants si possible.

    À ce temps là, s’ajouteraient 3 à 5h supplémentaires pour confronter leurs discussions avec leur hiérarchie et en présence de leurs représentants.

    La question de la santé au travail est intimement liée au pouvoir des salariés dans l’entreprise et à la gestion de la Sécurité sociale.

    Si nous, les salariés, disposions de plus de pouvoir au sein des entreprises, nous pourrions orienter en fonction de nos besoins, l’adaptation des postes de travail et la production.

    • Dans ce but, le PCF revendique une Sécurité sociale du XXIème siècle.
    • Une sécurité sociale qui sera gérée et tenue par des comités de salariés, mandatés par l’ensemble des salariés eux-mêmes.

    Une façon, comme lors de sa création par le ministre ouvrier Ambroise Croizat, de nous mettre tous à l’abris de la misère, par nous-même.

    Pour tout problème lié à une TMST, ou un accident travail, contacte ton médecin, la médecine du travail ou rapproche toi d’un syndicat de classe, comme la CGT.

    Pour en savoir plus :

    https://www.cgt.fr

    https://www.pcf.fr/hopitalretraitesunesecuritesocialeduxxiesiecle

  • Licenciements de masse, politique de classe : le Macro-lepenisme

    Ces dernières semaines, un nombre important d’annonces de fermetures d’entreprises ou de sites de production, avec des licenciements de masse à la clef, ont secoué la France : Auchan (-2 389 salariés), Michelin (suppression de 2 sites de production et 1500 postes), ArcelorMittal (2 sites et 10% des salariés), Vencorex (5 000 emplois menacés), Valeo (1 200 postes)… la liste interminable présentée par les médias, déshumanise à grands coups de chiffres et d’idéologie les milliers de femmes et d’hommes impactés par la violence du Capital. Une violence qui raisonne de plus comme une menace adressée à l’ensemble de la classe laborieuse : à partir de maintenant, et avec le soutien du gouvernement Macron-Lepen, les capitalistes ont les mains libres sur vos vies.

    Car oui, c’est bien nos vies qui sont touchées et dévastées par cette barbarie financière, comme en témoigne Cyrille, ouvrier électricien, dans un grand groupe :

    « J’ai vu l’autre soir dans un reportage à la télé un gars de 56 ans, il est cadre, 30 ans de boîte chez Auchan… Il perd son travail. Les larmes aux yeux, il se demandait ce qu’il allait faire : tu fais quoi à même pas dix ans de la retraite ? comment tu retrouves un taf ? ça m’a touché, parce que c’est horrible comme situation, mais aussi, je me dis que ça peut m’arriver, comme à tout le monde. Ils font un max de profit sur notre travail et malgré tout, ils nous jettent comme des vieilles éponges. Pour ces grands groupes, nous les salariés, ont est rien de plus que des machines à pognon ; ici comme à l’autre bout de la Terre où ils délocalisent. C’est d’une violence terrible et ça fait peur pour l’avenir. »

    Cyrille, ouvrier électricien

    En effet, la délocalisation est l’astuce pour maximiser les profits. Pourtant, quand on regarde les chiffres, on peut se demander pourquoi ces grands capitalistes cherchent à gagner encore plus, sur les milliards qu’ils touchent.

    Pour y répondre, il faut comprendre le régime actuel du capitalisme : l’impérialisme.

    Partout, les capitalistes sont dans une concurrence permanente qui les oblige à se livrer une bataille économique totale. Pour survivre, ils sont obligés soit, de manger l’activité d’un autre (ex : rachat de Casino par Auchan, etc.), soit d’augmenter leur productivité, en investissant dans les outils de production ou en réduisant les salaires.

    C’est sur ces deux derniers facteurs qu’ils choisissent de taper lorsque la concurrence est trop forte, ou pour augmenter leurs profits, par la délocalisation.

    Si elles leur profitent, ces délocalisations sèment la misère : destruction des familles, de toute la vie économique locale et nationale et au final, c’est sur le dos de l’état que tout retombe.

    Mais la dévastation ne se borne pas aux frontières du pays : la délocalisation, c’est forcément aussi, d’autres travailleurs dans le monde, souvent des enfants, qui finissent surexploités, dans des conditions terribles.

    In fine, l’impérialisme, c’est la misère pour tous les travailleurs du monde, au profit d’une poignée de parasites : les capitalistes.

    Mais cette barbarie n’est pas une fatalité. Les capitalistes ne connaissent qu’une seule limite, c’est la résistance contre l’exploitation.

    Et parce que nous avons tous cet intérêt commun, la fin de l’exploitation, notre seule base pour construire cette résistance, c’est notre unité ; l’unité de tous les travailleurs ici et dans le monde.

    Cette unité, elle se construit d’abord dans ta boîte, en te syndiquant et en luttant pour nos droits. Elle se construit aussi politiquement, en rejoignant le Parti des travailleurs, Le Parti communiste, pour construire un monde plus juste, où nous déciderons de ce qu’on produit, pourquoi, où et comment.

    Aussi, le PCF soutient les salariés qui luttent pour leurs emplois et propose deux mesures d’urgence :

    • Interdiction des licenciements boursiers dès que l’entreprise génère des bénéfices
    • Nationalisation des entreprises stratégiques

    “Quand il y a une hémorragie, on met un garrot. Tout groupe qui distribue des dividendes doit être interdit de licencier en France . “

    Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF depuis 2018

    “Quand il y a des entreprises qui fonctionnent, qu’une industrie est nécessaire, des savoir-faire et des machines indispensables, nous devons agir et nous réapproprier notre outil de travail. Et la réappropriation des moyens de production, c’est le combat du PCF, c’est le Socialisme à la française et c’est notre espoir pour la France !”

    Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF depuis 2018

  • Edito – Janvier 2025

    Alors que le Méprisant de la République a perdu les législatives qu’il avait lui-même imposé par la dissolution, ce dernier s’obstine à nommer tour à tour des premiers ministres de plus en plus réactionnaires, le tout sous la houlette du RN.

    Choix commun de la droite et du RN, le gouvernement Bayrou ressuscite les morts pour mener sa politique. Au programme ?

    ➕10% d’électricité, ➕ 5% sur les consultations médicales, le gel des salaires et des retraites…

    Si la démonstration d’alliance entre Macron-LR et le RN n’est plus à démontrer, c’est bien le choix des capitalistes qui se trouve démasqué :

    Le choix de la casse des salaires et des travailleurs.

    Cette casse se poursuit, avec l’annonce de licenciements de masse chez Auchan, Michelin, ArcelorMittal, ou encore le choix criminel du gouvernement de liquider le Fret ferroviaire, fierté française, le délaissement de Mayotte et les Comores ravagés, et le racisme colonialiste exacerbé.

    Ces destructions massives et ces attaques répétées démontrent que la bourgeoisie et ses représentants dont le RN, sont des parasites du travail des ouvriers et des employés, qui, syndiqués commencent à s’organiser pour défendre la production française.

    Dans le combat de classe qui s’annonce, le Parti communiste français entend s’engager de toutes ses forces avec et parmi les travailleurs et les peuples opprimés.

    Seule l’unité de classe, la classe travailleuse pourra créer les conditions à notre salut et nous permettre de conquérir les droits nouveaux pour nous et les générations futures.

    C’est ce pourquoi le BTR et le Comité des travailleurs de la Rize se propose en se mettant au service de l’expression des travailleurs vaudais.