Ces dernières semaines, un nombre important d’annonces de fermetures d’entreprises ou de sites de production, avec des licenciements de masse à la clef, ont secoué la France : Auchan (-2 389 salariés), Michelin (suppression de 2 sites de production et 1500 postes), ArcelorMittal (2 sites et 10% des salariés), Vencorex (5 000 emplois menacés), Valeo (1 200 postes)… la liste interminable présentée par les médias, déshumanise à grands coups de chiffres et d’idéologie les milliers de femmes et d’hommes impactés par la violence du Capital. Une violence qui raisonne de plus comme une menace adressée à l’ensemble de la classe laborieuse : à partir de maintenant, et avec le soutien du gouvernement Macron-Lepen, les capitalistes ont les mains libres sur vos vies.
Car oui, c’est bien nos vies qui sont touchées et dévastées par cette barbarie financière, comme en témoigne Cyrille, ouvrier électricien, dans un grand groupe :
« J’ai vu l’autre soir dans un reportage à la télé un gars de 56 ans, il est cadre, 30 ans de boîte chez Auchan… Il perd son travail. Les larmes aux yeux, il se demandait ce qu’il allait faire : tu fais quoi à même pas dix ans de la retraite ? comment tu retrouves un taf ? ça m’a touché, parce que c’est horrible comme situation, mais aussi, je me dis que ça peut m’arriver, comme à tout le monde. Ils font un max de profit sur notre travail et malgré tout, ils nous jettent comme des vieilles éponges. Pour ces grands groupes, nous les salariés, ont est rien de plus que des machines à pognon ; ici comme à l’autre bout de la Terre où ils délocalisent. C’est d’une violence terrible et ça fait peur pour l’avenir. »
Cyrille, ouvrier électricien
En effet, la délocalisation est l’astuce pour maximiser les profits. Pourtant, quand on regarde les chiffres, on peut se demander pourquoi ces grands capitalistes cherchent à gagner encore plus, sur les milliards qu’ils touchent.
Pour y répondre, il faut comprendre le régime actuel du capitalisme : l’impérialisme.
Partout, les capitalistes sont dans une concurrence permanente qui les oblige à se livrer une bataille économique totale. Pour survivre, ils sont obligés soit, de manger l’activité d’un autre (ex : rachat de Casino par Auchan, etc.), soit d’augmenter leur productivité, en investissant dans les outils de production ou en réduisant les salaires.
C’est sur ces deux derniers facteurs qu’ils choisissent de taper lorsque la concurrence est trop forte, ou pour augmenter leurs profits, par la délocalisation.
Si elles leur profitent, ces délocalisations sèment la misère : destruction des familles, de toute la vie économique locale et nationale et au final, c’est sur le dos de l’état que tout retombe.
Mais la dévastation ne se borne pas aux frontières du pays : la délocalisation, c’est forcément aussi, d’autres travailleurs dans le monde, souvent des enfants, qui finissent surexploités, dans des conditions terribles.
In fine, l’impérialisme, c’est la misère pour tous les travailleurs du monde, au profit d’une poignée de parasites : les capitalistes.
Mais cette barbarie n’est pas une fatalité. Les capitalistes ne connaissent qu’une seule limite, c’est la résistance contre l’exploitation.
Et parce que nous avons tous cet intérêt commun, la fin de l’exploitation, notre seule base pour construire cette résistance, c’est notre unité ; l’unité de tous les travailleurs ici et dans le monde.
Cette unité, elle se construit d’abord dans ta boîte, en te syndiquant et en luttant pour nos droits. Elle se construit aussi politiquement, en rejoignant le Parti des travailleurs, Le Parti communiste, pour construire un monde plus juste, où nous déciderons de ce qu’on produit, pourquoi, où et comment.
Aussi, le PCF soutient les salariés qui luttent pour leurs emplois et propose deux mesures d’urgence :
- Interdiction des licenciements boursiers dès que l’entreprise génère des bénéfices
- Nationalisation des entreprises stratégiques
“Quand il y a une hémorragie, on met un garrot. Tout groupe qui distribue des dividendes doit être interdit de licencier en France . “
Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF depuis 2018
“Quand il y a des entreprises qui fonctionnent, qu’une industrie est nécessaire, des savoir-faire et des machines indispensables, nous devons agir et nous réapproprier notre outil de travail. Et la réappropriation des moyens de production, c’est le combat du PCF, c’est le Socialisme à la française et c’est notre espoir pour la France !”
Fabien ROUSSEL, secrétaire national du PCF depuis 2018