Étiquette : Conditions de travail

  • Souffrances au travail, le visage de l’exploitation

    On rencontre tous au cours de nos vies, des douleurs et souffrances liées au travail. Mal de dos, tendinites aux épaules, canal carpien, acouphènes, etc. L’ensemble de ces souffrances porte un nom : les Troubles musculo-squelettiques liés au travail (TMST).

    Souvent le fruit de gestes répétitifs, les TMST peuvent aussi provenir de charges lourdes, de mouvements inadaptés, d’expositions aux vibrations, produits toxiques, ou environnements de travail difficiles.

    En France, ce sont près de 60 % des femmes et plus de 50 % hommes qui déclarent souffrir de TMST du dos ou du membre supérieur.

    L’impact des TMST est colossal , puisqu’ils représentent, devant les accidents au travail, la première cause de morbidité des salariés.

    Evidemment, les secteurs les plus touchés, comme pour les accidents travail, sont l’industrie manufacturière et le BTP pour les hommes et la santé et l’action sociale pour les femmes.

    On dénombre pour l’année 2024, 157 morts au travail (13 décès par mois).

    Si les accidents ou les douleurs amènent souvent les salariés concernés à culpabiliser sur leurs pratiques, il est important de préciser que la responsabilité incombe en premier lieu à l’employeur, qui doit mettre à disposition les outils et moyens nécessaires pour éviter les charges, réduire les vibrations et gestes répétitifs, mais aussi offrir un cadre de travail sécurisé. Or, si grâce aux luttes syndicales, la loi a évolué en faveur de la sécurité des travailleurs, l’éclatement des entreprises en petites structures (PME, TPE) ne permet pas toujours un suivi syndical, ni celui de l’AST (Action Santé Travail).

    Ainsi, beaucoup de postes à risque dans les métiers pénibles sont soumis aux cadences, aux rendements, à la productivité, qui contraignent souvent le travailleur à ne pas utiliser les outils existants pour lui éviter de la peine.

    C’est donc les contraintes matérielles, imposées par l’employeur qui sont la source des trop nombreux accidents et TMST que subissent les travailleur.ses en France et dans le monde.

    Il faut rajouter la responsabilité du gouvernement Macron, allié à la droite et au RN, dans la suppression des Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) en 2019, qui permettaient d’établir un rapport de force salariés/patrons dans les questions de souffrances au travail. Cette suppression a favorisé les CSE (Comité sécurité entreprises) ce qui profite au patronat.

    Néanmoins, malgré les reculs importants des droits des salariés sur leur sécurité, de nombreuses luttes victorieuses sont menées par les syndicats de classe et de combat.

    Des chemins d’amélioration existent :

    par exemple, pour la CGT, 3 à 5 heures de réunion par trimestre sont nécessaires pour les travailleurs, sans leur hiérarchie, pour parler de leur travail, avec leurs représentants si possible.

    À ce temps là, s’ajouteraient 3 à 5h supplémentaires pour confronter leurs discussions avec leur hiérarchie et en présence de leurs représentants.

    La question de la santé au travail est intimement liée au pouvoir des salariés dans l’entreprise et à la gestion de la Sécurité sociale.

    Si nous, les salariés, disposions de plus de pouvoir au sein des entreprises, nous pourrions orienter en fonction de nos besoins, l’adaptation des postes de travail et la production.

    • Dans ce but, le PCF revendique une Sécurité sociale du XXIème siècle.
    • Une sécurité sociale qui sera gérée et tenue par des comités de salariés, mandatés par l’ensemble des salariés eux-mêmes.

    Une façon, comme lors de sa création par le ministre ouvrier Ambroise Croizat, de nous mettre tous à l’abris de la misère, par nous-même.

    Pour tout problème lié à une TMST, ou un accident travail, contacte ton médecin, la médecine du travail ou rapproche toi d’un syndicat de classe, comme la CGT.

    Pour en savoir plus :

    https://www.cgt.fr

    https://www.pcf.fr/hopitalretraitesunesecuritesocialeduxxiesiecle